Que recherche le chasseur de têtes?
La mission du chasseur de têtes est de remuer ciel et terre pour trouver le match parfait. On a parlé avec quelque-uns d’entre eux, question de connaître les critères les plus importants lors de la recherche d’un candidat et de découvrir comment on peut espérer se faire remarquer par eux.
Le chasseur de têtes entre en jeu lorsqu’un employeur n’arrive pas à combler un poste par lui-même, qu’il n’a pas d’expertise en recrutement ou dans le domaine spécifique au poste, qu’il manque de temps ou qu’il souhaite faire cette recherche en toute confidentialité.
Pour partir à la chasse, les moyens sont aussi variés que les chasseurs eux-mêmes : faire appel à son réseau et au référencement, procéder à des rencontres exploratoires, fouiller les médias sociaux, dont le populaire LinkedIn, consulter des répertoires d’entreprises, sa base de données interne, ou prendre part à des événements de l’industrie où l’on recherche des candidats par exemple.
La Tête chercheuse
Pour Éric Mallette, associé, vice-président et directeur général de La Tête chercheuse, trois qualités principales suscitent son intérêt lorsqu’il rencontre des candidats : l’authenticité, l’adaptabilité et la capacité d’introspection.
Il se pose les questions suivantes : « Est-il possible d’installer un climat de confiance avec le candidat ? A-t-il la capacité de s’adapter aux changements et peut-il être un agent de ces changements ? Et enfin, est-il capable d’introspection et de se remettre en question? »
BC ressources humaines
Nathalie Bougie, chasseuse de têtes chez BC ressources humaines, porte une attention particulière à la stabilité de l’emploi, à la transparence et à l’honnêteté. « La personne a-t-elle occupé toujours le même niveau de poste ou changé plusieurs fois d’emplois ou a-t-elle plutôt connu une progression de carrière, tout en démontrant une fidélité envers son employeur ? Sait-elle démontrer qu’elle a les compétences de base recherchées ? » Des questions auxquelles elle tentera de répondre dès qu’elle s’intéresse de plus près à un candidat.
St-Amour et associés
Chez St-Amour et associés, Sonia Riverin, associée principale spécialisée dans le domaine pharmaceutique et médical, doit régulièrement combler des postes de haut niveau, et c’est pourquoi elle recherche des candidats dotés de qualités de leader. « La personne est-elle capable de créer des consensus au sein d’une équipe ? Est-elle respectée dans l’industrie ? A-t-elle démontré des capacités pour développer le potentiel de son équipe, pour travailler sous pression et pour prendre des risques calculés ? Et plus encore, sera-t-elle capable de s’adapter aux enjeux de son marché et de la compagnie ? » Voilà ce qui motive sa quête.
Peu importe le chasseur ou la méthode de chasse, des constats s’imposent afin de se faire remarquer : « Il faut être out there, s’assurer que son profil LinkedIn est à jour, être motivé et passionné », souligne Éric Mallette. Pour Nathalie Bougie, « il faut savoir ce que l’on veut et ce que l’on vaut », et selon Sonia Riverin, « on doit avoir un profil de compétences spécifique, savoir se démarquer des autres ».
Les professionnels rencontrés ont aussi précisé qu’ils remarquent beaucoup de candidats simplement par l’envoi d’une candidature spontanée… Le chasseur chassé, quoi !
par Sandra Mathieu
Workopolis